Pouvez-vous vraiment décoder les émojis?

Par Mélanie Meloche-Holubowski

L’utilisation accrue de 😷 ou 🤒 au cours des derniers mois est clairement liée à la pandémie de COVID-19, et ces émojis ont une définition quasi universelle. Mais une grande proportion des milliards d'émojis envoyés chaque jour seraient mal interprétés 😒. Certains ont donné lieu à des conversations cocasses 😂, d’autres à des accusations au criminel. Les émojis ont-ils transformé nos communications pour le meilleur ou pour le pire?

Une chose est claire : il n’y a pas un internaute qui utilise les émojis de la même façon qu’un autre.

Certains émojis comme 😂 ou ❤️ sont presque universels.

Le nouveau bouton de réaction sur Facebook pendant la pandémie de COVID-19 a été utilisé partout à travers le monde pour envoyer des câlins virtuels et briser l’isolement.

Mais qu’en est-il de 😉? Indique-t-on une plaisanterie, du sarcasme ou un flirt?

🙏 représente-t-il la prière? Signifie-t-il « s’il te plaît » ou « merci »?

🍑 serait utilisé dans près de 90 % des cas pour représenter des fesses et 🍆 est surtout utilisé comme symbole phallique... 😉😲😳

♻️ est l’un des émojis les plus utilisés sur Twitter, mais pas pour des raisons environnementales. Il serait majoritairement utilisé par les musulmans qui demandent de faire circuler leurs invocations et prières. La couleur verte est symbolique en islam.

« On remarque que les règles ne sont pas toujours très stables. Tout le monde n'est pas d'accord sur l'interprétation de tel ou tel émoji, dans tel ou tel contexte, ce qui peut parfois provoquer des quiproquos. »

Pierre Halté, docteur en sciences du langage de l’Université Paris Descartes

L’obstacle technologique

Il n’est donc pas surprenant que l’« encyclopédie » des émojis, Emojipedia, émette un avertissement :

« 🚩Les apparences diffèrent grandement d’une plateforme à l’autre. Utilisez avec précaution. »

Il faut d’abord comprendre que lorsqu’on envoie un émoji, on ne partage pas une image, mais plutôt une série de codes numériques.

Puisque chaque ordinateur et chaque téléphone intelligent possède un système de codage différent, les émojis n’apparaissent pas toujours de la même manière selon l’appareil utilisé.

Ainsi, un internaute ne voit pas tout à fait le même émoji s’il utilise un Samsung ou s’il lit le message sur Twitter ou sur WhatsApp.

Et ceux qui n’ont pas mis à jour leur téléphone ou leur ordinateur reçoivent des messages cryptiques comme �, ⮽.

La confusion engendrée par les variations technologiques a d’ailleurs été étudiée par des chercheurs de l’Université du Minnesota. Ils ont observé que le quart des participants ne savaient pas que les émojis apparaissaient différemment selon la plateforme.

Sur les plateformes de Google, les participants ont décrit cet émoji comme étant « parfaitement heureux », alors que sur un appareil Apple, ils l’ont plutôt décrit comme étant « prêt au combat ».

Selon ces chercheurs, il y aurait quotidiennement 14 millions de tweets qui auraient été modifiés ou effacés si les auteurs avaient compris qu’il existe des divergences entre les plateformes.

Parmi ces malentendus, certains sont cocasses.

Le compte Twitter de Cookie Monster a voulu célébrer la journée du biscuit au chocolat. Mais au lieu d’un biscuit, les utilisateurs d’appareils Samsung ont plutôt vu… des craquelins.

D’autres ont créé la controverse.

À ses débuts, l’émoji de pistolet était représenté par un revolver. En 2016, en réaction à des fusillades de masse aux États-Unis, Apple l’a transformé en fusil à eau.

Mais puisque les autres développeurs n’avaient pas modifié leur design, un message anodin pouvait sembler menaçant selon l’appareil du récipiendaire.

La plupart des autres plateformes, comme Google, Samsung et Twitter, ont par la suite modifié leur design pour représenter un pistolet à eau. Mais quelques-unes affichent toujours un revolver.

Voyant la multiplication des malentendus, les développeurs ont commencé à uniformiser le design des émojis.

Apple et Google ont demandé au consortium Unicode de « traduire » 600 émojis existants dans un code standardisé. À l'origine, ce groupe international s’affairait à standardiser sur Internet les symboles et caractères de toutes les langues connues. Depuis 2009, un sous-comité est aussi chargé de sélectionner les futurs émojis auxquels on assignera un code.

Si le travail de standardisation d’Unicode a permis d’uniformiser davantage les émojis, il n’a toutefois pas entraîné une compréhension universelle des émojis.

👩‍⚖️ L’émoji au banc des accusés

L’ambiguïté entourant les émojis provoque également des casse-têtes juridiques.

Le nombre d’affaires juridiques dans lesquelles un émoji ou une émoticône (l’ancêtre de l’émoji) a eu une incidence sur le verdict augmente, selon Eric Goldman, professeur de droit à l’Université de Santa Clara, qui documente depuis 2004 l’émergence de ces pictogrammes numériques.

Menace ou blague?

En 2015, une adolescente a été condamnée par un tribunal en Californie pour avoir proféré des menaces dans des messages contenant une quarantaine d’émojis. « Personne n'est en sécurité 💯 »

« (...) Ces os**** veulent me mettre au défi 👏👏👏 vous êtes malades je suis malade aussi on va tous mourir en se tirant dessus. »

« Je veux vraiment réussir le défi en tirant sur des jeunes pas le fun. 😂»

Le juge n’a pas retenu la thèse de la défense, qui soutenait que les messages n’étaient qu’une blague, parce que la jeune femme avait ajouté des émojis de bonhommes qui rient.

Un émoji en guise de consentement? 😜👌

L’argument - « l’émoji prouve que c’est juste une blague » - a aussi été utilisé dans des cas de harcèlement et d’agression sexuelle.

Par exemple, en 2011, un homme accusé d’agression sexuelle au Texas a plaidé que la victime avait consenti à avoir des relations sexuelles avec lui parce qu’elle lui avait envoyé un texto contenant 😉. Le juge a rejeté son interprétation.

➡️ L’importance de l’ordre des émojis ⬅️

En 2015, un New-Yorkais de 17 ans a été accusé de menaces terroristes pour une série de messages sur Facebook.

Les policiers ont argumenté que la combinaison d’émojis (🔫🔥🔥🔥👮🔫🔫), de messages et de chiffres ("F_ck the 83, 104, 79, 98, 73 PCTKKK"), ainsi que la syntaxe des messages démontraient des intentions malveillantes.

Signer ✍️ un contrat avec un émoji

En Israël, un couple a écopé d’une amende de quelques milliers de dollars pour avoir rompu un contrat signé... avec des émojis.

Après avoir visité un appartement, le couple a envoyé ce texto au propriétaire :

« Bonjour, intéressés par la maison.✌️👯💃🙂🍾☄️🐿️ Il ne reste qu’à parler de quelques détails. »

Celui-ci a cru comprendre que l’homme et la femme souhaitaient louer son appartement. Mais le couple s’est désisté et le propriétaire les a poursuivis pour rupture de contrat.

Le propriétaire avait considéré le texte comme étant une entente écrite. Le juge a indiqué que le couple avait agi « de mauvaise foi » en envoyant des émojis nébuleux.

Le système juridique commence à prendre en compte les émojis, confirme Elizabeth Kirley, professeure titulaire et professeure à la faculté de droit de l’Université Deakin, à Melbourne.

Toutefois, « les juges hésitent encore à condamner une personne en raison d’émojis parce qu’il reste une certaine ambiguïté ».

« La première question qu’on se pose dans une poursuite au criminel, c’est : "est-ce qu’on peut observer une tendance dans les messages?" », poursuit-elle.

« Même s’il est percutant, un seul émoji ou un seul message ne permet pas toujours d’accuser une personne d’un acte criminel. »

Elizabeth Kirley, Université Deakin

Rendre le numérique plus émotif 😻😾😿

Pourtant, à la base, les émojis et les émoticônes devaient être simples. Les premiers utilisateurs souhaitaient introduire un peu d’émotion et de contexte aux communications numériques qui peuvent parfois être impersonnelles.

C’est Scott Fahlman, un informaticien de l’Université Carnegie Mellon aux États-Unis, qui a proposé le premier émoticône dans un forum de discussion.

Il suggère l’utilisation de deux caractères typographiques pour faire la distinction entre les messages sérieux et les blagues.

Des Japonais ont poussé l’idée plus loin, en développant les kaomojis – une combinaison de « kao » (顔 - visage) et de « moji » (文字 – caractère). Ces émoticônes peuvent être déchiffrées sans devoir incliner la tête, mais sont plus difficiles à rédiger.

Aujourd’hui, il existe plus de 10 000 kaomojis qui couvrent une gamme d’expressions.

Les premiers émojis (絵 e = image + 文字 moji = caractère écrit) seraient apparus lorsque la compagnie de téléphone japonaise SoftBank a mis en marché un téléphone avec un clavier pour ces icônes numériques.

Par contre, ce téléphone s’est vendu en quantité limitée et ces émojis ne pouvaient pas être transmis à un téléphone d’une autre compagnie. Leur portée a donc été restreinte.

Shigetaka Kurita, un concepteur japonais d’interface pour la compagnie de téléphone mobile NTT Docomo, a réussi à simplifier le partage d’émojis entre internautes, peu importe leur pays d’origine ou leur langue.

Inspiré par des icônes météorologiques et par les kanjis (caractères chinois), il développe 176 petites images de 12 par 12 pixels qui peuvent être partagées en un clic sur un clavier.

Ce fut un réel coup de ❤️.

Les émojis, déjà très populaires en Asie, ont pris d’assaut le monde entier lorsque Google a ajouté des émoticônes dans Gmail en 2006. Puis Apple a inclus un clavier émoji dans son système iOS en 2011; Android a suivi deux ans plus tard.

Aujourd’hui, il existe 3304 émojis – presque 20 fois plus qu’en 1999.

Les coeurs et les bonhommes sourire sont parmi les plus populaires, même si la majorité des émojis représentent des personnes ou des parties du corps.

Répartition du nombre d’émojis par catégorie

Par contre, la pandémie de COVID-19 a eu un impact sur le type d’émoji utilisé. Emojipedia a notamment remarqué qu’en février et mars 2020, certains émojis qui sont habituellement peu utilisés ont commencé à être plus fréquemment ajoutés sur les réseaux sociaux. Le nombre de 😷 ou 🤒 sur Twitter a explosé. En fait, l’émoji du microbe n’a jamais été aussi utilisé depuis sa sortie en 2018.

Autre signe de l’impact de la pandémie sur les émojis : le drapeau de l’Italie, l’un des pays les plus durement touchés, a été plus utilisé que d’habitude.

L’émoji 🙏 a augmenté de 25 % depuis août 2019, tandis que les émojis liés au voyage, dont ✈️, ont diminué de près de 30 % depuis les six derniers mois.

Les émojis positifs demeurent parmi les plus populaires, mais ont diminué d’environ 5 % depuis le début de l’année.

Est-ce une langue?

Constatant l’engouement pour les émojis, le dictionnaire Oxford a désigné 🙂 mot de l’année en 2015. La décision a suscité certaines interrogations : s’agit-il d’une nouvelle langue?

Peut-on vraiment prétendre comprendre ces messages Twitter du joueur de tennis Andy Murray ou de Cher?

Contrairement à une langue, il est impossible de parler avec des émojis et ceux-ci ne sont pas régis par des règles grammaticales, explique M. Danesi, professeur de sémiotique au Département d’anthropologie de l’Université de Toronto et auteur d’un livre sur les émojis.

« Une langue, c'est quelque chose qui repose sur la combinaison d'unités à différents niveaux, ajoute M. Halté. Nos langues combinent des sons pour fabriquer des mots. Ces mots, on les combine dans des phrases, ces phrases on les combine dans des textes. Il y a toute une combinatoire qu'on ne trouve pas vraiment avec ces émojis. ».

Sans adverbes, sans pronoms, sans ponctuation, « ça devient compliqué de [communiquer] avec de petites images », ajoute-t-il.

MM. Halté et Danesi estiment que les différents alphabets seront toujours plus efficaces que les émojis pour bien communiquer. Tôt ou tard, les internautes finissent toujours par avoir recours à des mots pour compléter leur message.

Par contre, M. Halté a remarqué que certaines règles entourant l’utilisation des émojis se sont imposées.

« La plupart des émojis sont positionnés à droite des énoncés et ils portent sur ce qui se trouve à leur gauche. (...) Aussi, on les met moins souvent au milieu d'une phrase, et on ne les met pas entre un déterminant et un nom », souligne le linguiste, qui étudie l’utilisation des émojis comme signe de ponctuation.

Problèmes d’accessibilité

L’utilisation d’émojis peut également être un frein à l’accessibilité et peut exaspérer les non-voyants, qui utilisent un lecteur d’écran. Le descriptif complet de chaque émoji est dicté, rendant un texto ou courriel démesurément long et dénaturant le sens d’une phrase.

Votre message : Je pense que je suis 🤒😷🤢🤮 ce matin… Je vais rester à la 🏠 et 😴.

Ce que les non-voyants entendent : Je pense que je suis visage avec un thermomètre dans la bouche, visage couvert d’un masque chirurgical, visage vert dégoûté, visage avec des vomissement verts, ce matin… Je vais rester à la maison et visage qui somnole.

🙊 💬 Communiquer le non-verbal

Cela dit, les communications numériques ont grandement évolué grâce aux émojis, croit Pierre Halté.

« Utiliser des images pour indiquer des émotions en relation avec ce qu’on est en train d'écrire, ça n'a jamais existé avant. »

Pierre Halté, docteur en sciences du langage de l’Université Paris Descartes

En fait, les émojis réussissent à imiter le langage non verbal (gestes, silences, intonations et mimiques). « C'est comme si on faisait des gestes, mais à l'écrit », précise M. Halté. Sans ces indices, « on ne se comprend pas ».

Les émojis ont donc permis de désambiguïser les énoncés (comme le sarcasme ou l’ironie) qui, à l’écrit, sont difficilement interprétables.

Des scientifiques australiens ont remarqué que les parties du 🧠 qui sont activées lorsqu’on regarde un visage humain sont aussi activées lorsqu’on voit un émoji. Selon leur étude, les gens ont même commencé à changer leurs expressions faciales pour imiter l’expression d’un émoji.

Selon M. Danesi, les pictogrammes, les dessins animés et les bandes dessinés ont graduellement habitué les gens à combiner images et mots. « Sans eux, nous n’aurions pas accepté aussi facilement les émojis comme une forme de texte imagé », croit-il.

De plus, le ton plus informel sur les réseaux sociaux a contribué à l’émergence des émojis et à l’adaptation des communications humaines aux nouvelles technologies.

Vers la fin des émojis?💀 😢

Cela dit, M. Halté croit que la folie des émojis s’estompe. « Déjà, je remarque que seulement une trentaine d’émojis sont utilisés régulièrement et ce sont ceux utilisés pour susciter une émotion. »

« Pour les autres, l'usage est très marginal. Qu'on en ait 2000 ou 5000 ou 30 000, mon sentiment est qu'on utilise peu ou pas la plupart des signes. »

Pierre Halté, docteur en sciences du langage de l’Université Paris Descartes

Selon l’Emojitracker, des dizaines d’émojis – comme ou 🔏 ou 🔩 – sont utilisés moins de 100 fois par jour sur Twitter.

Pourtant, le lexique des émojis évolue continuellement et les propositions se multiplient. La chaîne de restaurants Valentine a même proposé un émoji de poutine.

Mais qui a le temps de trouver sur un clavier l’émoji parfait parmi les quelque 3000 quand on peut utiliser les mêmes favoris?

Doit-on ajouter des émojis à l'infini? 📈📈📈 ♾️

Le linguiste Michael Everson a posé cette question dans un mémo à Unicode. « Aurons-nous bientôt une crotte qui pleure? Une pile de caca qui tire la langue? Du caca avec des points d'interrogation en guise d'yeux? Un caca avec un micro de karaoké? »

Il n’est pas le seul à se poser la question.

Dans une entrevue à The Independant, l’inventeur de l’émoticône, Scott Fahlman, a déclaré que les émojis « sont laids et ne mettent pas au défi les gens de trouver un moyen créatif d'exprimer leurs émotions. Je pense que les émojis détruisent l’élément fantaisiste de l’émoticône original ».

Pour sa part, John Hudson, un membre du sous-comité sur les émojis du consortium Unicode et créateur de caractères typographiques, ne croit pas que le standard Unicode est la meilleure méthode pour démocratiser l’accès aux émojis.

« Au début, le consortium pensait juste encoder quelques émojis japonais et quelques-uns de plus chaque année. Mais ça a pris des proportions énormes», dit-il.

« Ça prend beaucoup de temps et on ne pourra jamais rendre tout le monde heureux. Ce n’est pas comme l’encodage d’une langue déjà existante; il n’y a pas de fin. Il y aura toujours plus de demandes pour des émojis. »

John Hudson, consortium Unicode

☑️ ❎ 🙅 Des choix parfois politiques

Le consortium a établi des critères pour accepter ou rejeter un émoji. « Mais puisque les émojis sont des images arbitraires, les règles sont également arbitraires. Inévitablement, le consortium est accusé d’être arbitraire et capricieux par ceux dont les émoticônes ne sont pas acceptés », explique John Hudson.

Dix membres votants à part entière paient 21 000 $ par an pour faire partie de cet organisme sans but lucratif. Neuf sont des multinationales : Adobe, Apple, Google, Facebook, IBM, Microsoft, Netflix et SAP. Il y a également le ministère des Affaires religieuses du gouvernement d’Oman. Ce pays – la seule entité gouvernementale qui est membre à part entière du consortium – souhaitait rendre le Coran accessible en ligne, un travail qui nécessitait un énorme travail pour encoder tous les caractères typographiques.

« Le fait que les émojis soient contrôlés par des entreprises technologiques peut faire planer le spectre de la censure », estime M. Hudson.

« Mais une autre question importante : "une entreprise a-t-elle le droit de privilégier ses stratégies de marketing, ses revenus et ses actionnaires en limitant le type d’émojis qui peuvent être déployés"? »

John Hudson, consortium Unicode

Le consortium a d’ailleurs été accusé de ne pas avoir reflété suffisamment la diversité. Unicode a donc introduit la possibilité de modifier le teint de la peau et a créé des émojis non genrés.

Mais ces options multiplient le travail du consortium­. C’est pourquoi le processus de soumission et d’approbation peut prendre jusqu’à 18 mois.

Cet automne, les internautes auront accès à près de 220 nouveaux émojis annoncés en janvier 2020. Mais ils devront ensuite être patients : Unicode a annoncé qu’il reportait la sortie des prochains émojis en raison de la pandémie et qu’il est possible qu’aucun nouvel émoji ne voie le jour avant 2022.

Pour réduire le fardeau du consortium, tout en offrant plus d’options aux internautes, M. Hudson estime que les « stickers » – des petites images numériques en format jpeg, png ou gif – sont la voie de l’avenir.

Après tout, les téléphones intelligents ont beaucoup évolué depuis les émojis de Kurita dans les années 90 et n’ont plus les mêmes contraintes technologiques. Ainsi, les émojis ne sont probablement pas sur le point de disparaître et continueront de transformer nos communications numériques. 📲 💌

Mélanie Meloche-Holubowski journaliste, Melanie Julien chef de pupitre, Francis Lamontagne designer, André Guimaraes développeur