Récemment, on a vu passer un billet de blogue du RÉCIT de l’inclusion et de l’adaptation scolaire au sujet de l’accessibilité de l’information transmise aux élèves. Les auteurs mentionnaient entre autres que les écrits scientifiques sur l’inclusion scolaire s’inscrivaient désormais dans une perspective d’accessibilité universelle. Comme le mentionnent les conseillers pédagogiques du RÉCITIAS, ce nouveau paradigme naît de l’évolution et de l’effet positif des mesures qui sont mises en place depuis 2004 pour soutenir les élèves présentant certains besoins. D’autre part, un aspect très intéressant que l’article fait ressortir est que la recherche démontre que les mesures d’accessibilité pourraient être bénéfiques à tous les élèves.
En effet, dans ses dernières publications, le ministère de l’Éducation a beaucoup mis l’accent sur les valeurs d’universalité, d’accessibilité et d’équité (voir Politique de la réussite éducative, p. 29). On peut penser au Plan d’action numérique et à la mesure 30 qui vise à Accroître l’utilisation des ressources et logiciels en support à l’apprentissage pour tous les apprenants, incluant les élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (p. 62). Dans cette même visée, le MEES présentait la Dimension 8 du Cadre de référence de la compétence numérique en 2019 (Mettre à profit le numérique en tant que vecteur d’inclusion et pour répondre à des besoins diversifiés).
C’est avec ce souci d’inclusion que ma collègue Geneviève St-Denis (CSS des Samares) et moi avons animé un atelier au Congrès annuel de l’Institut des troubles d’apprentissage (ITA) le 25 mars dernier. Nous voulions mettre de l’avant l’apport du numérique pour pallier certains obstacles d’apprentissage dans une perspective inclusive. Ainsi, en nous appuyant sur les principes de la conception universelle de l’apprentissage (CUA) et du Cadre de référence de la compétence numérique, nous avons proposé une démarche pour identifier les obstacles d’apprentissage dans une séquence didactique, trouver des solutions pour y remédier et ainsi offrir un accès universel aux apprentissages.
Voici le résumé de la démarche :
- Cibler les composantes de la tâche (intention d’apprentissage, stratégies pédagogiques, matériel utilisé, modalités d’évaluation).
- Identifier les obstacles d’apprentissage en lien avec les composantes de la tâche.
- Penser à des pratiques pédagonumériques permettant de surmonter les obstacles.
Pour soutenir l’identification des obstacles potentiels ainsi que des pistes de solutions pédagonumériques, nous proposons ce modèle intégrateur qui tient compte des concepts de la compétence numérique et de la CUA.
Enfin, même si tous les élèves ne peuvent pas mobiliser des aides technologiques lors de la passation des épreuves ministérielles, Geneviève nous mentionne que l’utilisation du numérique pour soutenir les élèves en contexte d’apprentissage est une pratique gagnante. En effet, cela leur permettrait de développer des réflexes cognitifs et de favoriser la réflexion métacognitive.
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