La capacité des humains à se représenter de grands chiffres a toujours été limitée. C’est l’une des fascinations de Tim Urban, un blogueur d’exception qui s’applique à la tâche de vulgariser ce genre de choses — et bien d’autres — sur son blogue. C’est en anglais, mais les images parlent d’elles-mêmes et peuvent appuyer certaines discussions en classe. Prenez par exemple cet article qui part d’un simple point, pour ensuite représenter toutes sortes de regroupements (les secondes d’une heure ou d’une journée, les langues du monde) jusqu’à illustrer exactement un million de points. Je vous avertis tout de suite, faire défiler un million de points, c’est long !
Il est particulièrement intéressant de le voir illustrer les données de population mondiale. Comme dans cet article : 7,3 milliards de personnes dans un seul bâtiment (la traduction du titre est de moi). Ou cet autre texte tout aussi fascinant. Ces images me font naturellement penser à cette page qui affiche autant de personnages qu’il y a d’humains sur Terre. On dit que c’est la plus grande page sur le web. C’est ainsi que je la présentais à mes élèves : « La plus grande page sur le web ! » Il est vrai que c’est assez impressionnant. Ça vaut la peine d’aller voir et d’essayer de la faire défiler. On peut réellement défiler longtemps à la verticale. Puis on se rend compte qu’on peut défiler tout aussi longuement à l’horizontale. C’est un peu fou.
Les couleurs des petits bonhommes reflètent celles des anneaux olympiques. La page s’actualise en temps réel, car elle est connectée au site de Worldometers, un incontournable pour susciter des discussions et aller chercher des données factuelles. Tout cela fait réfléchir au poids de l’humanité sur la planète. C’est assez incroyable de contempler toutes ces statistiques au même endroit.
Google rassemble des images satellites (qui datent parfois de 1984 jusqu’à aujourd’hui) pour illustrer l’accroissement de la population mondiale. Si cette option est disponible à même Street view (dans la vignette en haut à gauche d’une vue Street view — on peut voir l’évolution de son quartier par exemple), c’est dans Google Earth qu’elle est à son mieux. On voit les villes prendre de l’expansion à mesure que la population humaine s’agrandit. Ce module est prêt à être utilisé tel quel. On peut aussi exploiter la page de Google Earth dédié à cet outil. Par exemple, cette page qui montre l’évolution de l’étalement urbain de Montréal et de sa couronne nord. C’est une ressource peu connue, mais très pratique pour tout enseignant de géographie.
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