Dans ce billet, je veux montrer comment on peut s’inspirer du numérique pour notre enseignement. Le web nous permet d’atteindre certaines de nos intentions pédagogiques d’une manière créative et inusitée. Ce qui plaira autant à l’élève qu’à son enseignant.
Google Arts & Culture est une excellente source de contenu qu’on peut utiliser pour créer des leçons qui vont sortir de l’ordinaire. On peut le voir comme un espace privilégié de matériel intéressant. C’est tellement gros que c’est un peu un site dans un site. J’ai envie d’ajouter pour toutes les disciplines et tous les niveaux. Par exemple, dans un billet récent, j’ai abordé la suite de Fibonacci. Un enseignant de mathématiques qui voudrait en parler en classe pourrait aller consulter le site de Google Arts & Culture pour y faire une recherche sur Fibonacci. Voici ce que j’y ai trouvé. Ça me semble un excellent moyen d’enrichir une leçon sur ce sujet.
Mais avant d’aller plus loin, ça vaut la peine, pour un enseignant, de se faire présenter ce site par celui qui en a la charge dans un court Ted Talk. À partir de la 4e minute, ça devient vraiment bon.
Voici un autre exemple d’utilisation de ce site qui m’a permis de faire l’une des activités les plus intéressantes avec mes élèves. L’outil s’appelle Art Palette. En choisissant une palette de couleur (jusqu’à 5 couleurs différentes), on se voit offrir des œuvres qui contiennent ces mêmes couleurs. On peut aussi utiliser la version du site en application sur un appareil mobile pour choisir les couleurs à partir d’une de nos photos — voir la vidéo à la fin de cet article.
Pour ne pas partir de zéro avec les élèves, je commençais l’activité en offrant des dizaines de cartons d’agencements de couleurs qu’on retrouve chez les vendeurs de peinture. Les élèves choisissaient ce qu’ils préféraient. Aujourd’hui, je procèderais surement autrement. Je sortirais avec mes élèves et leur appareil mobile en leur donnant comme consigne de prendre en photo le plus de choses colorées possible.
Une fois que le choix de couleurs était fait, ils devaient ensuite réfléchir à leur personnalité et à leur quotidien en lien avec les couleurs. Par exemple, quelle couleur représente ta relation avec tes amis, pourquoi cette couleur, etc. ? L’idée étant qu’ils se posent des questions sur eux-mêmes et qu’ils se mettent à écrire un texte sans même s’en rendre compte.
Quand les couleurs étaient identifiées et expliquées, ils les reproduisaient dans l’outil «Art palette» de Google. Des dizaines d’œuvres leur étaient alors proposées. Ils devaient ensuite mettre en forme un texte, à propos d’eux-mêmes, à partir de ce qu’ils avaient déjà écrit. Leur travail était illustré par une œuvre choisie dont les couleurs les représentaient. En passant, cet outil fonctionne sur n’importe quel appareil et le volet technique n’occupe presque pas de place dans ce travail.
Ce n’est qu’un exemple. Il y a tant de choses possibles avec tout ce matériel. Une bonne stratégie pour travailler avec du contenu semblable est de bien établir ce qu’on cherche à observer chez les élèves et quels sont nos critères. La majorité du travail doit être fait par les élèves et non par l’enseignant. Cela leur permet d’avoir un cadre dans lequel ils peuvent créer, apprendre et démontrer leur apprentissage sans nous demander une préparation colossale au préalable.
Pour plus de détails sur cette approche, voir cet article dont voici un extrait :
Plus on transfère de responsabilités aux élèves, plus ils apprennent et plus l’enseignant peut plonger dans le numérique sans être un expert des outils qu’il utilise. Je dis souvent aux enseignants qui débutent avec le numérique en classe de se concentrer sur leurs instructions et leurs critères de réussite et de laisser leurs élèves se débrouiller à produire le résultat.
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